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Jour de fête
1600 oeufs
La chorale
Mes œuvres aux racines performatives rassemblent des gestes, des objets, des poèmes et créent des images complexes qui abordent des rituels liés aux enjeux biopolitiques actuels. J’utilise des objets du quotidien et de la culture populaire comme l’œuf, la chaise berçante, le tapis tressé, la couleuvre, le «boyband» et j’aborde des enjeux tels l’accouchement, les soins postmortem et la masturbation. Ces «lieux communs» sont ensuite observés, explorés et contextualisés avec empathie à partir d’un imaginaire queer et féministe. Enfin, ma pratique artistique est un vermicompost : je me réapproprie des canons populaires afin de créer avec les ruines d’un égrégore fondé sur l’exploitation et le contrôle.

Mes œuvres sont imbibées d’un désir profond de récréer des réseaux de réciprocité en valorisant l’interdépendance, la solidarité, la coopération et l’engagement sur le long terme. Mes projets se déploient dans des contextes pluriels ; l’espace public, en galerie, en ligne, en usine, ou encore lors de conférences ou d’événements clandestins. Chaque contexte est considéré comme un trésor : à observer, chérir et questionner.

Mon processus de création est une recherche-action qui s’apparente à l’enquête. Pour adresser les sujets non-artistiques avec nuances, je fais appel à des herpétologues («Couleuvre», 2017), travailleur·euse·s de bureau et d’usine («Faire la plante», 2016-2020 / «La grève des pondeuses de 2028», 2018 — 2028), sage-femme/doula («Jour de fête!, 2016-2020), enseignant·e·s/étudiant·e·s («La chorale», 2016-2020), avocat-bioéthicien («Jour de fête!», 2016-2017), cuisinier·ière («La grève des pondeuses de 2028», 2018 — 2028), chercheuse en soins-postmortem («Le travail que l'on rêve gratuit», 2022-2023). Ainsi, la collaboration transdisciplinaire se situe au cœur de ma pratique. Elle me permet de baigner mes œuvres dans l’intelligence collective. L’humour et le rire tiennent une place importante dans mes œuvres en tant qu’outils relationnels. Ils me permettent de créer une brèche espiègle et puissante pour déstabiliser certains statut quo.

Le public est parfois invité à participer et à collaborer à mes projets par l’entremise de manœuvres («1600 œufs», «Parlons d’œufs», «Faire la plante»), de sculptures performatives («La chorale»), de repas offerts («La grève des pondeuses de 2028», «Jour de fête!») et d’œuvres postales («Couleuvre», «Masturbation alchimique»). Ces formes de rencontres performatives permettent d’activer des aspects essentiels de ma pratique comme la spontanéité, la gratuité et l’improvisation.

Mes engagements passés et actuels dans La journée sans culture, le festival VIVA! Art action et le centre d’artiste articule manifestent également mon intention de contribuer à l’organisation d’événements impossibles à réaliser sans effort collectif.
6-6-6
Parlons d'oeufs
ÊTRE PRATIQUE !
faire la plante
art+bioéthique
arkadi lavo
Jour de fête!
Les doigts de la nuit
L'usine à mirage
Merci Silvia Federici, vos mots m'aident à mieux comprendre ce vers quoi je tends.
<3 Caliban et la sorcière <3
Il y a quelques années, j'ai écrit cela en travaillant avec Sylvie Tourangeau à Orange 2015 : Chaque communauté façonne ses énigmes. En donnant partiellement accès à leur monde, toutes les communautés cherchent, volontairement ou non, à être découvertes pour leurs singularités propres, qu’il s’agisse de leurs préoccupations, désirs, connaissances, engagements ou de leurs individus. Accueillantes ou hermétiques, leurs prises de position offrent un miroir important de la relation d’une communauté avec les normes de la société dans laquelle elle s’inscrit, diversifiant ainsi l’interprétation des impacts du contrat social sur l’expérience humaine.
En 2019, ce texte m'inspire encore.
Merci Sylvie!